Martin Lemieux, administrateur au conseil d’administration des Éleveurs de volailles du Québec, est devenu aviculteur par amour de l’agriculture et… de celle qui allait partager sa vie et devenir sa collègue, Marjorie Labbé. C’est en 1993 que ce « gars de la ville » originaire de Magog armé d’une formation en vente et marketing a rencontré l’élue de son cœur.
« J’ai travaillé deux ans à la ferme des parents de Marjorie. Ils avaient converti leur entreprise laitière en élevage de bovins de boucherie et cultivaient des fourrages, des céréales. » Le jeune homme a même réussi une formation en Gestion et exploitation d’entreprise agricole (GEEA) donnée par le Cégep de Sherbrooke au Centre de formation professionnelle de Coaticook-CRIFA.
« Pour mon stage, j’ai choisi comme projet fictif la mise sur pied d’une ferme d’élevage de volailles, ce qui s’est concrétisé par le lancement bien réel de notre ferme, à Marjorie et à moi ! »
Ainsi est née à Coaticook en 1998 la Ferme avicole M2L2, sur l’une des terres de l’exploitation agricole des parents de Marjorie. Peu après le démarrage de l’entreprise, la nouvelle avicultrice s’est ajouté une corde à son arc en décrochant un emploi d’adjointe administrative dans une meunerie, tandis que son conjoint s’est consacré corps et âme à son nouveau métier.
Un second bâtiment d’élevage s’ajoutera en 2002, trois ans avant la construction de la résidence familiale. Le troisième poulailler sera érigé en 2010. « À ce moment, ma conjointe est revenue travailler à l’entreprise à temps complet, autant à la comptabilité que pour les tournées et les autres tâches. »
Au fil des saisons et des lots d’élevage, les enfants de Martin et Marjorie ont appris à aimer l’aviculture. Cédrick, qui a lui aussi entrepris une formation en GEEA, est employé à temps plein à la ferme et possède déjà 20 % des actions du volet grandes cultures. Leur fille Marika, qui terminera bientôt son cours en agroéconomie à l’Université Laval, met également son épaule à la roue pendant ses congés. « Elle aimerait démarrer sa propre exploitation agricole », souligne son père.
Pourquoi l’aviculture passionne Martin Lemieux?
« Une ferme, ça évolue continuellement, et nous adorons entreprendre des projets. On reste à l’affût de toutes les améliorations technologiques, pour notre élevage ou nos cultures. La grande variété des tâches nous captive tous les quatre : il y a l’élevage, les grandes cultures, le sirop d’érable, et puis, pour Marjorie, l’aménagement paysager du terrain. On construit nos bâtiments avec notre bois coupé sur le moulin à scie de mon beau-père… » Pour Martin Lemieux, qui veut faire avancer l’aviculture en s’impliquant comme administrateur, les choses continueront d’avancer!